dimanche 17 février 2008

Contact with Radiohead





















Dehors il faisait beau, on entendait le monde qui commençait à bouger comme il le faisait chaque matin et comme il le fera tous les matins. Un pas en dehors du lit et j’y étais. Quand on est jeune sur le chemin de l’école chaque vision est une attraction ; dans cette vie monotone où les cours ne finissent pas et où on se demande souvent à quoi ils servent, voir les vieux faire autre chose, est comme un soulagement quand on sait qu’un jour on sera vieux nous aussi. Ces hommes tiennent le monde, ils décident quand il faut dormir, quand il faut arrêter de jouer, quand manger…..Les vieux sont vraiment intelligents. A nos yeux, les oeuvres qu’ils accomplissaient étaient monumentales : mécaniciens, vendeurs ou instituteurs ils attiraient notre attention et imposaient le respect. Il y avait d’autres œuvres dont le mérite était moindre car on a entendu discrètement d’autre vieux les mépriser, comme le travail d’un éboueur, mais en voyant cet homme accroché d’une seule main à ce carrosse en mouvement en lui ordonnant tantôt d’avancer et tantôt de s’arrêter pour ramasser la poubelle on ne pouvait que le respecter ; Il faut bien avouer qu’il usait d’un pouvoir qu’on ne possédait pas.

Avec le temps on commence à nous habituer à la vie avec les vieux et là on regarde de plus prêt et on s’aperçoit que ce pouvoir dont on était les principales victimes est basé sur des règles que les vieux ont instauré. Et c’est là que le cauchemar de certains commence quand ils voient un vieux transgresser ces règles. C’est à ce point que leur existence peut basculer et qu’ils prennent conscience de l’un des principaux traits de l’humanité qui est l’abus de pouvoirs. Ils passent alors de l’enfant aspirant à être vieux, du modèle créer par les vieux eux même, et œuvrant de toutes ses forces pour satisfaire cette image vénérée à l’opprimé qui passera ce qui lui reste d’enfance, d’existence à subir des abus de pouvoirs car il faisait partie de l’espèce la plus faibles.

Je me rappelle que j’avais réfléchis à tout ça pendant que j’étais encore à l’école primaire, mais pas trop car j’étais attiré par autre chose. La nature. Je vivais dans une petite ville, je n’avais pas de frère, une petite sœur seulement. J’étais le plus âgé donc l’attention était toute sur moi, mais à l’époque ça ne me dérangeait pas du tout. J’aimais la nature, chaque matin d’hivers j’allait tôt à l’école et je regardais le ciel et j’attendais des grues. Je ne sais pas si vous avez déjà pris le temps de voir les grues voler haut dans le ciel dans ces formes géométriques irréelles et que vous avez entendu leur chant féerique, mais moi je l’ai fait très jeune déjà et jamais je n’oublierais ce spectacle. Quand je levais les yeux vers eux le bonheur remplissait mon visage, j’étais fasciné la même fascination que j’éprouve quand je vois passer aujourd’hui une jolie femme à peine maquillée.

Je ne me rappelle pas avoir eu beaucoup d’amis à l’époque, je n’en avais pas besoin et puis ceux qui étaient là étaient trop simples, trop monotones mais je les aimais bien comme même. Je dois dire que j’étais assez connu dans le quartier ; En effet, chaque dessin animé que je regardais j’essayais de le créer dans le monde réel, heureusement d’ailleurs que je n’avais pas vu des films pornos. Chaque semaine je leur créais un nouveau jeu, mon père disait que je le faisais chaque semaine car à chaque fois qu’il commençait à me battre à mon propre jeu moi je le changeais pour ne pas perdre. C’est peut être vrai, après tout je déteste perdre. Et j’avais toujours des problèmes avec les vieux, je me disputais souvent avec eux alors on me traitait d’impoli et d’irrespectueux, car bien que Je n’étais pas avantagé d’un point de vu physique j’avais beaucoup de mal à fermer ma gueule ce qui m’a créé bien des problèmes.

Ces textes que j’écris ne sont nullement à ma gloire personnelle, car dans ma vie comme vous le verrais j’ai pas connu de gloire, au contraire je me suis vite rendu compte que tout ce que j’étais, tous ces moments qui font de moi un être unique, toutes ces pensées que j’ai développé depuis mon âge le plus tendre ne sont que des pensées et que ces moments ne font partie que du passé et que si l’on ne se bat pas comme on sombre dans l’oublie.

6 commentaires:

coco_baboucha a dit…

exit music... magnifique chanson, me rend nostalgique, me rappelle un souvenir (...)

j'ai toujours eu l'impression que les vieux sont incapables de bien nous comprendre, c'est comme s'ils avaient une autre complexion cerebrale que la notre. c'est, tout betement, comme s'ils vivaient parallelement avec nous. ça me fait bizarre de parler a un vieux. un vieux est en general une personne assez vulnerable, assez fragile, et physiquement et moralement. mais j'oublie souvent, qu'un jour, lui aussi a été jeune, tout comme moi, et viendra peut etre le jour ou je serait vieille, tout comme lui.

Anonyme a dit…

@ coco_baboucha : ce que je voulais dire par vieux, c'est les adultes. comme moi je parle d'un enfant

les adultes sont différents car ils ont décidé de devenir vieux donc de tuer l'enfant en eux

un journaliste un jour a demandé à jaques brel :"pouvez vous écrire des chansons pour les enfants ou de raconter des histoires pour les enfants ?"
Jaques lui a répondu :" Non,....mais je peux raconter des histoires aux vieux comme si j'étais un enfant"

Anonyme a dit…

ce texte n'est peut etre pas glorieux pour toi mon cher orion mais on voit que tu as essayé de te présenter le plus correctement possible. tu as fouillé dans les souvenirs de ton enfance pour comprendre ce que tu es devenu maintenant. Tes attentes, tes réflexions de petit garçon qui etaient ancrées en toi, se sont matérialisées et ont forgé et conditionné l'orion présent. Mais finalement as tu gardé les mm conceptions, les mm points de vue?
ce petit garcon a t il pu finalement comprendre les vieux etant sorti lui mm de l'enfance?!

Anonyme a dit…

Tu appelles les vieux ceux que j'appelle les "grands" :) je lutte pour ne jamais leur ressembler, cette monotonie de vie , ces règles écrasantes si elles sont appliquées, étouffantes si elles s'appliquent...
Voici un joli petit détour dans l'enfance de notre cher Orion qui en dit un peu plus sur son caractère actuel...j'ai déjà observée les oiseux de l'aube oui et je sais pas si c'était des grues chez moi, mais je les trouvais si beaux que je leur attribuais une origine férique irréfutable mdr! très flateur la comparaison avec la femme je trouve ça si raffiné :p
Bats toi donc contre l'oubli! battons nous tous ensembles car plus on est de fous plus on rit...enfin je ferais la folle de l'histoire ça me changera pas tant que ça va :)
je vérifie si mon post est pas plus long que l'article :pp

Anonyme a dit…

@ aphrodite : merci pour le commentaire et surtout pour les questions

oui j'ai réussi à comprendre les vieux mais je ne comprends toujours pas pourquoi ? je ne vois pas ce qu'on gagne à se comporter de la sorte. a vrai dire rien :-) mais on le fait comme même. c'est pas aussi mal que ça, puisque ça permet à certains de se distinguer :-) on peut voir les choses comme ça

@ Shadow : tes commentaires sont toujours aussi :-) ils me font toujours plaisir

c'était des grues ces oiseaux shadow :-) la tunisie est sur leur parcours de migration.

tu trouve la comparaison rafiné ça me fait plaisir, je trouve aussi :-) mais apparement c pas l'avis d'aphrodite :-)

coco_baboucha a dit…

ow!! j'etais un peu trop du coté sud-ouest lol :)
personnellement je crois en l'immortalité de l'enfant dans chacun de nous, vieux ou jeune, qu'importe les tranches d'âge. certes ce coté infantile est plus prononcé chez certains que chez d'autres mais il est toujours là ancré quelque part en nous en dépit d'une vie trop austere et sans relief. il suffit de racler la couche de crasse qui fait de nous des etres rigides et serieux a en mourir d'ennui, pour retrouver notre petite ame rose :)

Scorpion

Scorpion